LEARNING PATH SCAMPIS A MADAGASCAR voir les photos
 
   
   
   
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Le learning path ou « route d’apprentissage » sur les échanges d’expériences des trois pays (Inde, Guatemala et Madagascar) du SCAMPIS s’est déroulé à Madagascar le 03 au 07 octobre 2011. Des visites de terrains sont réalisées pour voir les réalités de la mise en œuvre du SCAMPIS Madagascar suivi des discussions par rapport aux expériences des deux autres pays participants. L’échange a été terminé par un atelier de capitalisation et de partage avec les autres organismes locaux intéressés par le développement du système de micro-irrigation.
Les acquis :
Les principales innovations apportées par Madagascar dans le cadre de la mise en œuvre du SCAMPIS sont axés sur :
- l’adaptation des matériels au contexte du paysannat : il s’agit de l’adaptation des kits goutte à goutte au terrain pentu, et l’utilisation des réservoirs d’eau à faible coût (utilisation de bidon assemblé, sac d’eau en bâche). La fabrication de pompe avec des matériaux recyclés (caoutchouc, semelle de chaussure usée, de sandale usé, …) est aussi une importante innovation pour SCAMPIS Madagascar car ce processus permet de valoriser les déchets pour la protection de l’environnement et de  fabriquer des matériels plus performants à l’usage des paysans.
- la mise à l’échelle : dans l’approche de la promotion de la SMI, SCAMPIS Madagascar ne se limite pas aux actions des agents et techniciens du projet mais intègre tous les acteurs dans le développement rural et de services agricoles à savoir le CSA (Centre de Services agricoles),  les services déconcentrés du Ministère de l’Agriculture (CIRDR, DRDR), et des projets.
Une des innovations de SCAMPIS Madagascar dans la promotion est le ciblage des opérateurs économiques pour faciliter l’accès des paysans aux matériels dans le cadre de l’agriculture contractuelle.
Pour Madagascar, la mise à l’échelle géographique est possible grâce aux interventions des projets FIDA dans la diffusion de la technologie de SMI dans leurs zones d’intervention.
Les principales innovations apportées par les autres pays se résument sur les points suivants :
- Stratégie de promotion :
Les trois pays SCAMPIS ont partagé la difficulté sur la sensibilisation des paysans à l’adoption de la technologie du SMI. Pour Madagascar et Inde, l’approche de la promotion est similaire qui consiste à la mise en place de site de démonstration, des expositions et sensibilisations dans les marchés (et au village) et le développement de chaine de diffusion. Pour Guatemala, la seule approche adoptée est la mise en place de démonstration en milieu scolaire où les élèves et les parents visitant les écoles sont sensibilisés pour l’adoption de la technologie.
Inde est déjà très avancée sur les aspects réseaux de distribution et de fabrication. Pourtant pour Madagascar, la grande question qui se pose c’est la pérennisation de la fabrication ; et pour Guatemala c’est la poursuite de l’action de promotion de la technologie après SCAMPIS car l’action sur la mise en place de chaine de distribution n’est pas encore prévue.
Pour Guatemala, le principal objectif est l’amélioration de la nutrition des bénéficiaires mais non la promotion de la technologie. La mise en œuvre de SCAMPIS est à caractère sociale par la  distribution des matériels d’irrigation goutte à goutte  pour la culture des légumes.
Par rapport à la facilitation d’accès aux matériels, les trois pays ont adopté de taux de subvention différent : 100% pour Guatemala, 80 % pour l’Inde et 60 % pour Madagascar.
- Intégration du genre :
SCAMPIS Inde cible spécifiquement des groupes des femmes dans la promotion de la technologie de SMI. La diffusion de la technologie de SMI permet d’améliorer l’accès des femmes  aux innovations, l’intégration des femmes dans les activités de production et la participation à l’amélioration de leur condition de vie.
En fait, l’utilisation de système de micro irrigation aide les femmes à produire et d’accomplir leurs  taches ménagères.
- intégration de l’aspect nutrition :
L’expérience de Guatemala sur la diffusion de kits goutte à goutte pour le jardin potager ménagère est très intéressant pour l’amélioration de l’aspect nutritionnel en milieu rural. La culture de légume est une culture nouvelle pour les bénéficiaires du SCAMPIS Guatemala ; en effet, les actions de diffusions de la technologie sont accompagnées par la formation des bénéficiaires sur la préparation de repas à partir des produits obtenus.
La SMI permet d’améliorer la disponibilité des aliments (légumes) pour l’autoconsommation du ménage mais aussi de procurer de revenu additionnel par la vente d’une partie des produits.
En effet, l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition constituent des facteurs à considérer dans la mise à l’échelle de système de micro- irrigation.
- Gestion de l’eau :
En Inde, l’utilisation de la technologie de SMI entre dans un système de gestion de ressource en eau. Il s’agit de captage et stockage d’eau de pluie durant la période pluvieuse dans un grand bassin géré par une communauté de producteur. C’est une approche de valorisation de l’eau de pluie et de palier la déficience en eau d’irrigation durant la saison sèche. L’eau stockée permet aux exploitants de pratiquer la culture maraîchère avec l’irrigation goutte à goutte durant la période sèche où l’eau fait défaut.
Cette pratique peut être intéressée spécifiquement la partie Sud de Madagascar où l’eau pour le besoin de l’agriculture est très rare durant la saison sèche.

- Fertilisation liquide et lombricompost (vermiwash) :
Le Guatemala est déjà avancé dans le lombricompostage qui  est une technique de fabrication d’engrais organique avec l’élevage de ver lombric. Il permet aussi d’extraire de jus utilisé comme engrais liquide qui peut être utilisé en combinaison avec l’irrigation goutte à goutte.
Ci-après les avantages constatés en Guatemala sur l’utilisation de fertilisants (liquide, humus) issus de lombicompostage :

  • Ajouter de grandes quantités de micro-organismes bénéfiques pour le sol.
  • Antiparasitaires promeut et protège les plantes contre certains ravageurs.
  • Donner aux plantes en bonne santé, la fertilisation équilibrée.
  • Possibilité d’application sur les feuilles sans endommager la plante.
  • Détoxiquer les sols contaminés par des produits chimiques.
  • La capacité immunologique augmente dans les cultures.
  • Réduit l'impact environnemental causé par des produits agrochimiques.
  • L'activité résiduelle de ce produit reste dans le sol jusqu'à 5 ans.
 
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    Contacts: scampis@capfida.mg / scampis@ifad.org